Aujourd’hui, le bitume qui recouvre nos routes est fait à base de résidus de pétrole qu’on mélange avec des granulats pour obtenir une sorte de pâte épaisse dont on fait les enrobés routiers. Dans le bio-bitume mis au point par le CNRS, le pétrole est remplacé par des résidus de micro-algues.

Les chercheurs se sont aperçus qu’en chauffant ces micro-algues longtemps avec de l’eau, ils obtenaient une pâte visqueuse avec des qualités équivalentes à celles du bitume classique. L’intérêt, c’est de recycler un déchet naturel qui provient d’une PME qui est bien contente de s’en débarrasser. Ça permet aussi d’avoir moins recours à l’énergie fossile et d’anticiper l’après-pétrole.

Entre 300 et 600 euros la tonne

Ce bio-bitume à base de micro-algues est aussi plus intéressant que d’autres bitumes verts qui sont, eux, à base d’huile végétale, mais pour la fabrication desquels on doit cultiver exprès la matière de base, en empiétant sur les parcelles destinées à l’alimentation humaine.

Financièrement, ce bio-bitume serait aussi concurrentiel. La tonne de bitume classique coûte entre 500 et 800 euros ; il faudrait compter entre 300 et 600 pour une tonne de bio-bitume à base de micro-algues.

Pour l’instant, on n’en est qu’au début. On saura dans environ cinq ans si le projet est viable. Les chercheurs s’intéressent aussi aux eaux grasses utilisées dans l’agro-alimentaire, à partir desquelles on pourrait produire du bitume plus respectueux de l’environnement.

Source: http://www.rtl.fr/actu

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